Bon en fait c'est le 2nd vu que j'avais PK un noob par ennui à Faris y a un mois.
Par une magnifique nuit de pleine lune, je répandais huile, vis et boulons (comprenez sang, tripes et boyaux) des drolls locaux pour la plus grande gloire de Naheulband (et puis un peu pour mon XP aussi quand même) qui cherchait alors à reconquérir ses terres des Marches et du Levant accaparées lors de la dernière guerre de Darkon.
Soudain une plainte sinistre retentit dans ma tête, un cri de haine, d'humiliation, de douleur inimaginables; le premier choc psychique passé, je commençais à me concentrer sur cet appel et son pourquoi, non sans une appréhension à vous en glacer le moral sans chantilly.
L'un des nôtres se vit défait par infamie et traitrise; des humains (méritaient-il encore ce nom) l'avaient lâchement attaqué en surnombre et s'adonnaient à des profanations de son cadavre encore tiède, ainsi son âme tourmentée me représenta la vision nauséeuse de ces êtres sans foi ni loi qui avaient abandonné leur dignité pour servir les dessins du Clockworks et de ses sicaires.
La fureur me gagna et j'abandonnai acco et leecheurs pour me mettre en chasse des hérétiques localisés sur les crêtes dominant les crânes, j'y fus promptement rejoint par Siorkad qui venait d'entrer à la faction inquisitrice des exorcistes volontaires .
Arrivant sur les lieux, nous trouvâmes rapidement en suivant les plaintes de l'âme du nôtre et les vapeurs de souffre qu'exhalait l'atmosphère et que rapportait le mistral septentrional. Ainsi nous tombâmes sur une scène qui nous laissa ébahis, dans les hauts-contreforts de la montagne, 2 hérétiques en transe mutilaient le cadavre de Lord Gregolas, l'un des capitaines de l'ordre des paladins de Rhisis, mais surtout un frère d'armes parmi les justes...
Sans craintes Sior s'avança et exigea non sans fulminer de récupérer la dépouille de nôtre ami avant toute hostilité et ce au nom des lois de la guerre; moins courageux mais peut-être plus téméraire j'opérais une reconnaissance discrète par les flancs et ce ne fût pas inutile, j'y découvris le 3ème humain indigne du nom, qui pensant Sior seul n'hésitait plus à se montrer et sa gausser de sa "prétendue Hauteur".
Alors tout s'enchaina très vite, par un concours de circonstances dont seuls Rhisis et Destin avaient le secret,
le reste de mon armée des campagnes Drolls venait d'opérer la jonction et de se positionner sur les flancs d'où j'avais commencé ma reconnaissance, bien que n'étant pas en position de combattre la soudaine arrivée de ceux-ci si nombreux fit douter les hérétiques pendant un instant qui leur serait définitif.
L'un deux voulu retourner terminer son rituel macabre sur leur funeste trophée, juste à temps pour me voir arriver sur leurs arrières, brandissant l'épée vengeresse avec maestria et flamberge, l'infâme se prépara à recevoir mon assaut mais trop tard, d'un coup de taille il fût écarté de son but pour me voir atteindre le mien: le chef adverse.
Sans réflexion préalable je tranchais les lanières retenant écu, cuirasse et autres protections corporelles, il n'en aurait plus besoin dans l'autre monde, à peine ceux-ci tombèrent céans que l'archonte entama une litanie incantatoire qui n'aurait pas de fin, on incante très mal les cordes vocales tranchées, et d'un geste large mon épée fit rouler sa tête aux pieds de Sior.
Alors même que j'accourais au contact avec un autre scélérat mon corps hurla une douleur sourde parcourant mon épine dorsale, je tombais dans un flou sombre non s'en avoir entamé mon adversaire mais insuffisamment pour le terrasser, la dernière chose que je vis était une tempête d'énergie parcourue d'éclairs venant de la direction de Sior déferlant et balayant les restes du camp adverse, puis je sombrais dans les profondeurs de l'inconscience.
Un rêve étrange m'envahit, je chutais doucement vers un corps lumineux, quand je le rejoins le décor changea, je me trouvais soudain au jardin de Rhisis mais celui-ci ne dépérissait plus, seul le corps inconscient de Gregolas donnait un semblant de cohérence à ma présence en ces lieux pour le moins mystérieux, puis un ange vert à la mine rieuse et maligne sortit du feuillage d'un arbre et s'avança vers nous, il parla d'une voix d'éther désincarnée qui tranchait beaucoup avec son rire antérieur:
"Les temps de la délivrance ne sont pas encore venus, bien des Eons s'écouleront avant cela, vôtre tâche est encore grande en vôtre monde, vôtre présence ici sans objet. L'Homme ne s'est pas encore montré digne du pardon des Dieux, il doit continuer sa route vers le chemin de la grandeur.Que le Verbe demeure!!"
Alors que je peinais à saisir le sens des paroles de la créature , l'environnement se floua à nouveau, des traits de lumière blanche montèrent du sol qui s'effondrait, m'emportant avec Gregolas à une vitesse bien supérieure de celle à laquelle nous étions arrivés, je perdis conscience dans ungrand flash immaculé.
Je me réveillais douloureusement sur les lieux du combat encore fumant, l'aube pointait ses 1ers rayons, et Sior me baffait pour mon impétuosité fatale en pleurant, sa surprise de me voir soudain sur pied fût grande, plus que la mienne bien que largement hébété par la scène que je venais de voir. Alors que les questions allaient se poser, un cliquetis métallique attira son attention, Gregolas venait de se lever, son armure carmin de sang et de lumière irradiait soudain puis la lueur s'estompa et émergeant il dit:
"Bordel!! vous avez mis le temps, j'ai bien cru mourir, en fait j'ai même cru être mort, qu'est-ce que c'est que ce foutoir? on se prend les pieds dans des bouts de cadavres ici, z'avez mis un de ces souks, en plus je me rappelle de rien, on a fait la fête ou quoi hier soir?"
Bouche bée Sior me lança un regard quelque peu nerveux que je dissipais d'un haussement de sourcils et d'épaules conjugués, il y aurait toujours des questions sans réponses, même pour les érudits comme lui, même pour les profanes comme moi, et d'abord comment j'avais pu terrasser un général ennemi qui frôlait les 10 lvl au dessus de moi?
quelle importance au fond? seule la vie et la victoire comptaient car elles faisaient de chacun de nous les témoins indéfectibles de l'existence des nôtres.
"Wé greg, une sacrée fête même, on a dû pas mal abusé j'ai la mémoire comme un gruyère. Rentrons nous reposer à la guilde maintenant, sinon on sera pas en forme pour la prochaine."
Et alors que le soleil commençait à s'élever, le trio enfourcha ses montures et s'envola pour le foyer qui avait vu naitre leur fraternité.
FIN (tagada tsoin-tsoin)
Le récit de la semaine prochaine s'intitulera "Comment j'ai sauvé Greedseed du péril aibatt"